Sous la peau
Sous la peau traîne un monde
et une langue qui ne connaît rien
que ces mots désappris de lumière
des carcasses abritées sous des ciels
qui ne parlent jamais d’aube, des muets
que l’on garde sous le cœur, des abîmes
qui n’ont pas de bords et puis….
Les angles qu’on retient contre soi
qui n’ont pas de terre où jeter les abrupts
les sillons désarmés qui se perdent
comme cette eau ravagée de marée
dans le flou d’une averse soudaine
et puis tous ces mots qu’on arrache
d’un revers d’âme qui s’écorche…
Sous la peau toujours.