Sée

Elle se brouille à l'arrivée des grèves
percute la roche avant de s'immiscer dans les herbus affolés.

Elle se perd.
Grise à dérailler le jour
elle plante son nom à l'avant pont d'une route
et file entre les arbres clos et silencieux.

Son nom, résonne à contre jour et alimente la rive muette.

Elle erre dans les détours du ciel
jette son nom sur une borne oubliée,
attend et berce le temps de son invisible reflet....

Quand je l'ai vue,
elle franchissait le pont qui passe du sable à la racine.

La Sée depuis les herbus qui passent près de Marcey à moins que ce ne soit vers Genêts......une merveille de toute façon.

Comments

[corinne]

merci biquetta... il me semble que je suis la rive et la rivière....il est bien question de lumière et d'apaisement serein. Juste la beauté et l'enchantement du lieu... un régal quotidien.bises à
toi biquetta lorraine.

[Ysatis]

C'est des trois poèmes sur les rivières de la Baie sans doute celui que j'aime le plus; on peut aussi le lire au second degré comme une métaphore du "elle " qui peut être toi...


Ton écriture se fluidifie et se gorge de lumière... ça fait un bien fou à lire :)


Bisous de ta Biquette de Lorraine

[corinne]

merci à toi Serge! il y a tant de paysages dans ce sable....

[Serge]

C'est tout comme si on y était ! Le texte est très évocateur et on aime s'y ensabler dans cette poésie.