Ce que tu dis
A genoux
La chair pliée dans le chemin
La bouche muette et close
À regarder de face l’insolence du caillou
Ce que tu dis
Loin du granit dans les jardins invisibles
Aux gueules béantes, aux mâchoires dures
Agrippée à l’échelle du levant interdit
La joue en forme de croix, le corps ramassé
L’inaudible mouvement de l’heure
La peur adossée à l’arbre pleureur
L’étreinte noueuse des racines
Le silence incertain des rivières
Ce que tu dis
De cette porte qui chavire sous le vent
Sans jamais révéler la fin de la marée.